Mouvement Chrétien des Retraités du Calvados

LE 5 MARS DERNIER, LE PERE JACQUES THIERRY NOUS A DIT (ENTRE AUTRES)

 Le 5 mars dernier, à la Maison Diocésaine de CAEN, nous étions avec le Père Jacques THIERRY (Aumônier de l'hôpital psychiatrique ESQUIROL et du centre de détention (pour les courtes peines) de CAEN, pour une journée de recollection sur : DONNER - PARDONNER - ECOUTER - ESPERER. Il a pris appui sur son expérience d'aumônier en milieu psychiatrique et centres de détention. 

 

 

Le PèrerJacques THIERRY nous a dit (entre autres) :

 


  • Il faut savoir sans se lasser, consacrer dans chacune de nos journée, un temps pour Dieu. Pour ce faire acceptons d'entrer dans le silence pour rencontrer Dieu et l'entendre nous dire que nous sommes le "sel de la terre" auprès des malades psychiatgriques et des prisonniers
  • La maladie psychiatrique peut toucher tout le monde à un moment de sa vie. Il a pris comme exemple le possédé de Gérasa dans l'Evangile selon Saint Marc (5, 1-20) pour nous montrer comment l'Evangile nous rejoint aujourd'hui dans notre quotidien.
  • Aujourd'hui, les personnes hospitalisées en psychiatrie son en grande crise ; elles frolent la mort. Certaines d'entre elles pensent ne plus pouvoir s'en sortir.
  • Le secteur psychiatrique est une ligne de fracture de notre société.
  • La stabilisation d'une rémission et la guérison existent, même si elles sont vécues avec une certaine méfiance par les personnes qui connaissent le malade. Elles s'inscrivent dans une morale de résurrection qui nous rejoint en tant que chrétien parceque nous croyons à la résurrection du Christ. 
  • En tant qu'aumônier au Centre Esquirol, au travers de ses visites hebdomaires aux malades, le Père Thierry nous dit combien il a été renvoyé à sa foi et la façon de la dire à ces personnes. Il nous a dit comment il a essayé de répondre à la demande religieuse sans encourager la maladie ; essayer d'aller à l'essentiel avec bonté et exigences ; et non pas avec gentilesse. Cette dernière peut très vite prendre la forme d'une démission et de lâcheté. Il a insité sur l'importance pour ces malades de rester dans une relation de vérité. Il s'agit de rechercher la relation la plus juste possible.

  • Pour ces malades, le Père THIERRY a expérimenté avec efficacité la confection de carnets de belles prières sélectionnées qui n'entretiennent pas le délire mystique.
  • A la question "comment se fait-il que Dieu ne fait rien face à la maladie psychiatrique ?" ; le père THIERRY a rappelé que Dieu nous renvoie toujours à notre espérance et à notre façon d'en parler.
  • Les drogues aggravent les maladie psychiatriques. Elles enferment dans une sorte de gettho.
  • Les médicaments seuls ne suffisent pas : il faut également compter sur le rôle des relations avec l'entourage du malade. Mais la guérison n'est pas assurée, il faut accepter les rechutes et les situations d'échec. Le Père THIERRY est également aumônier des familles qui ont un malade psychiatrique. 
  • La famille n'a pas toujours l'effet bénéfique attendu. Certains parents sont obligés de se faire violence pour ne pas céder aux demandes de leur malade. Mais la solitude de certains malades est une catastrophe.
  • Le Père THIERRY nous a parler de "l'Atelier aux oiseaux", une structure d'accueil de jour pour des malades psychiatres seuls. Cet acceuil leur propose des activités dans un contexte de bienveillance, de bonté et d'exigence. L'exigence permet aux malades de reprendre conscience qu'ils sont capable de faire quelque chose.
  •  En milieu carcéral ; pour donner, pardonner, écouter, espérer ; notre tendance en tant que bénévole est de se croire d'emblée compétent. Mais très rapidement, force est de constater que le bon coeur et la bonne volonté ne suffisent pas. Elles doivent être accompagnées, soutenues, encouragées par des formations. Il vaut mieux savoir à quoi on s'engage pour essayer de durer.
  • Il faut être fidèle, patient et persévérant dans la relation avec certains détenus. La fermeté est nécessaire pour ne pas dévaloriser davantage. Traiter avec justice et droiture, être bon (mais pas forcément gentil !), respecter les horaires, ne pas trop idéaliser les personnes ; voilà quelques repères pour être dans une relation que donne du respect et de l'espérance.
  • En milieu carcéral, la solitude fait également des ravages. Des personnes âgées en arrivent à ne plus parler ; ce va compliquer la relation d'écoute. Mais écouter c'est également "entendre" ce qui ne dit pas.
  • Il faut être heureux de ce que l'on fait auprès des détenus ; et toutes les fois que cela est possible le faire en équipe.
  • La chapelle d'une prison est un lieu de liberté.
En secteur psychiatrique et en milieu carcéral, il faut apprendre qu'en tant que bénévole nous ne sommes pas seul. Il nous faut découvrir la présence d'autres intervenants qui ont des rôles importants. L'importance va être de chercher en quoi nous pouvons être utile ; et comment le faire avec les autres.
 
Le Père THIERRY nous a donné à lire : "Dans la peau d'un maton"
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



11/03/2012
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